Une tradition rurale et agricole
Pays plat sauf dans les North Downs (coteaux du Nord) au climat sec et vivifiant, les plages du Kent, Margate, Ramsgate et Folkestone, attirent des foules de Londoniens fascinés par des hectares de pommiers et de cerisiers en fleurs.
Le marais de Romney composé de vastes plaines alluviales, peut fasciner ou décourager le visiteur car le paysage est désertique. Le sol fertile du Kent donne aux habitants la possibilité de cultiver avec succès une grande variété de fleurs, de fruits et de légumes, destinés à l’approvisionnement des grands marchés de la capitale britannique.
La campagne est ponctuée de constructions à base blanche, à toit gris ou brun, de forme conique : ce sont des fours à houblon. Des milliers de cueilleurs viennent des quartiers surpeuplés de l’East End et se retrouvent, chaque année, à la fin de l’été, dans ces champs, appelés jardins de houblon.
La cueillette du houblon est devenue, dans le Kent, une sorte de rite. Le nouvel urbanisme a été l’une des réussites les plus éclatantes de la Grande-Bretagne d’après-guerre. La diminution de la population londonienne tient en grande partie à la redistribution des habitants, activement menée par l’Etat après les immenses destructions dues aux bombardements allemands.
Créer des villes nouvelles dans une zone située entre 30 et 50 km du centre, puis une ceintureverte-tampon, enfin une couronne de villes-satellites dans un rayon de 80 km furent les grands objectifs des urbanistes. Il a fallu aussi remodeler le centre de Londres, en particulier Piccadilly et la rive gauche de la Tamise, entre les ponts de Waterloo et de Vauxhall, avec la création d’un front de Tamise réservé à de grandes tours et à des immeubles administratifs. Entre l’East Anglia et le Yorkshire s’étend une région dont le paysage fait penser à la Hollande avec ses canaux, ses digues, ses moulins à vent.